Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Biologiste
4 septembre 2007

Etude de la grenouille

Rana esculenta

.I .MORPHOIDGIE EXTERNE

                La coloration de la grenouille verte est très variable. Elle dépend de nombreux facteurs, entre autres, l'éclairement, l'humidité et la couleur du substrat.

La grenouille a un squelette osseux, c'est un Vertébré. Elle présente une symétrie bilatérale. Le corps comprend deux parties:

·          la tête qui porte la bouche et les organes sensoriels pairs (olfactifs, visuels, auditifs). Le mâle porte des sacs vocaux.

·          le tronc, pourvu de deux paires de membres marcheurs, c'est un tétrapode. A l'extrémité du tronc s'ouvre le cloaque.

La grenouille n'a pas de cage thoracique, elle mène une double vie à la fois aquatique et terrestre, c'est un amphibien.

La queue absente, la grenouille est un anoure. Mais cette queue existe chez le têtard, elle a régressé et disparu à la suite de la métamorphose.

Elle appartient à la famille des Ranidae.

Rana esculenta a une vaste répartition, elle se reconnaît à la belle saison par la présence de deux lignes jaune doré sur les côtés du corps et une ligne claire médiodorsale. Elle est toujours aquatique dont les oeufs pondus au printemps vont au fond de l'eau.

La grenouille se distingue par sa langue bifide, sa mâchoire supérieure seule est dentée.

Elle a une température variable avec le milieu ambiant, c'est un poïkilotherme.

Les membres sont inégaux: les pattes antérieures courtes, avec seulement quatre doigts libres, le second doigt ou doigt interne porte à sa base chez le mâle un épaississement ou callosité qui se colore en période d'activité sexuelle. Les pattes postérieures sont plus développées. Elles sont adaptées au saut (cuisse =jambe = pied). Les cinq doigts sont allongés et réunis par une palmure d'où l'adaptation à la nage.

La peau est nue, toujours humide grâce aux secrétions muqueuses de nombreuses glandes épidermiques.

.II. Technique de dissection et d'injection du système artériel

Préparation du liquide d'injection à partir:

·          50 g de Bichromate de Potassium

·          100 g d'acétate de Plomb dans un litre d'eau.

1°. La grenouille est anesthésiée au chloroforme ou à l’éther sulfurique.

·          Fixer l’animal dos contre le liège.

·          Repérer la saillie du sternum, y découper une fenêtre, on se trouve en présence du cœur enveloppé dans son péricarde.

·          Inciser le péricarde et le retirer par petites bandes.

·          Couper les phalanges des quatre pattes afin de suivre la progression de l’injection.

2°. Pratiquer une ligature du sinus veineux.

·          Passer un fil sous le bulbe, relever le ventricule et le rabattre vers l'avant.

·          Faire un noeud serré sur le sinus, laisser retomber le coeur à sa place.

·          Agiter la masse d'injection, remplir la seringue en évitant les bulles d'air, introduire l'aiguille dans le bulbe artériel en direction des troncs artériels.

Pousser l'injection doucement en surveillant d'abord les doigts des pattes antérieures puis ceux des membres postérieurs.

3°. Dissection de l'animal.

Pratiquer une incision médio ventrale AB, puis deux incisions au niveau des membres, CD et EF. Rabattre les volets et épingler. Les vaisseaux artériels apparaîtront teintés en jaune par le Bichromate de Plomb, les vaisseaux veineux restent colorés par le sang.

.III. Morphologie interne

1°. L’appareil digestif

La bouche, largement fendue, porte de petites dents au niveau des os du palais, ce sont les dents vomériennes qui sont absentes chez la grenouille rousse. La langue bifide s'insère par son extrémité antérieure au plancher buccal. La grenouille la projette hors de la bouche pour capturer les Insectes et les vermisseaux qui s'engluent dans le mucus des glandes linguales.

A la bouche fait suite le pharynx, puis l'oesophage court qui se continue par un long estomac. Ce dernier n'est qu'un simple renflement oesophagien. Il ne présente pas de cardia, mais pourvu d’un pylore net auquel fait suite le duodénum, puis l'intestin grêle qui décrit plusieurs circonvolutions et aboutit en arrière sur la ligne médiane à un renflement piriforme le rectum.

Le foie est volumineux, avec quatre lobes inégaux. Le canal hépatique se réunit au canal cystique de la vésicule biliaire (sphérique) pour former le canal cholédoque, qui se jette dans l’intestin au niveau de l’anse duodénale après avoir traversé le pancréas.

Le pancréas est une fine languette allongée, ses canalicules se déversent dans le canal cholédoque.

La rate est un organe hematopoïtique, n'ayant aucun rapport avec le tube digestif.

2°. L'appareil excréteur

Comprend deux reins (Mésonéphros) allongés, d'où partent deux uretères ou canaux de Wolff qui débouchent dorsalement, dans le cloaque, par deux orifices urinaires. Sur la face inférieure de chaque rein se trouve une glande jaune clair, la capsule surrénale.

La vessie urinaire est un diverticule de la paroi cloacale, ne communique pas avec les uretères, sert de réservoir d'urine.

3°. L'appareil génital

La femelle: a deux ovaires surmontés de masses jaunes très lobées ce sont les corps adipeux.

Les deux oviductes ou canaux de Müller, débutent par une portion évasée, les trompes de Fallope, se continuent par les utérus renflés (pairs) qui débouchent individuellement dans le cloaque, par deux orifices génitaux femelles

La maturité sexuelle se situe entre mai juin.

Le mâle: a deux testicules ovoïdes, surmontés chacun de tissu adipeux. Ils sont situés sur la face ventrale des reins. Les spermatozoïdes formés dans les testicules sont déversés par des canalicules spermatiques dans un canal longitudinal qui borde le rein sur sa face interne, traversent le rein et rejoignent l'uro spermiducte ou canal de Wolff par des canaux efférents.

L'appareil génital mâle est en relation étroite avec l'appareil urinaire, le canal de Wolff est à la fois urinaire et génital c'est l'uro spermiducte qui débouche dans le cloaque par l'orifice urogénital.

Chez la plupart des Anoures, la partie postérieure du canal de Wolff se renfle en une vésicule séminale (Discoglossus, Bufo ). Cette différenciation manque chez Rana esculenta.

Il n'y a pas d'organe copulateur, la fécondation est externe. Les éléments mâles et femelles se rencontrent dans l'eau.

4°. L'appareil respiratoire

Les poumons sont de simples sacs à air sans alvéoles. Les bronches se réunissent en avant pour former une courte trachée.

La respiration cutanée a une importance capitale. La peau possède une riche vascularisation.

5 °. Le système nerveux

Comprend un cervelet réduit, le mésencéphale ou tubercules bijumeaux , prend une grande importance chez les Anoures, ces tubercules présentent une ébauche d'une deuxième paire de tubercules. Le diencéphale persiste sous la forme d’une vésicule située sous la peau, hors du crâne. Les hémisphères cérébraux sont lisses, allongés, se terminent par deux lobes olfactifs réduits.

6°. L’appareil circulatoire

Le coeur: est formé de trois cavités: deux oreillettes et un ventricule qui sépare un bulbe artériel.

Le système artériel : du bulbe partent deux troncs aortiques qui se recourbent puis se subdivisent en trois branches, qui d’abord réunis, se séparent ensuite en :

·          Tronc carotidien,

·          Crosse aortique,

·          Tronc pulmo-cutané.

(1). Le tronc carotidien: se dirige vers l'avant, se renfle en une masse arrondie, la glande carotidienne d'où partent trois rameaux :

- l'artère laryngée,

- la carotide externe ou linguale,

- la carotide interne qui donne une artère palatine et une carotide cérébrale d’où se détache une artère ophtalmique.

(2). Les crosses aortiques : droite et gauche, fusionnent dans la région axiale en une artère abdominale unique et médiane. Dans la portion où elles sont indépendantes chacune d’elles émet :

                (a). un tronc occipito-vertébral donnant une branche occipitale qui fournit successivement:

                               - une artère orbitotemporale

                               - une artère maxillaire

                               - une artère mandibulaire

                (b). une artère oesophagienne

                (c). une artère sous-clavière qui se dirige vers le membre antérieur où elle prend le nom d’artère branchiale.

L'artère abdominale émet:

                (a). une artère coeliaco-mésentérique ou artère intestinale commune qui fournit:

                               - un tronc coeliaque qui donne

                                               - une artère stomacale

                                               - une artère hépatique

                                               - une artère pancréatique

                                               - une artère splénique

                               -un tronc mésentérique qui se divise en artère mésentérique inférieure.

                (b). une série d'artères uro-génitales paires irriguant les organes génitaux et les reins.

                (c). deux artères lombaires

                (d). une artère mésentérique postérieure impaire, (cette artère n'est pas visible mais cette portion est irriguée par l'artère mésentérique inférieure)

                (e). dans la région postérieure l'aorte abdominale bifurque en deux artères: les iliaques communes, chacune d'elles donne:

                               - un court tronc épigastrico-vésical qui se divise en une artère épigastrique, irriguant la portion terminale du tube digestif et une artère vésicale se ramifiant sur la vessie.

                               - une artère fémorale qui gagne le membre postérieur et se subdivise au niveau du  genou en une artère péronière et une artère tibiale ramifiée dans les orteils.

                               - une artère ischiatique.

(3). Le tronc pulmo-cutané

Le tronc pulmo-cutané donne une artère pulmonaire et une artère cutanée qui se ramifient beaucoup.

Le système veineux: comprend les veines pulmonaires, les veines caves supérieures et inférieures et les systèmes portes (rénal et hépatique).

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité